Savoir saisir les occasions d’affaires
L'histoire de Marie-Pier St-Hilaire
Marie-Pier St-Hilaire assume son ADN d’entrepreneure. À 10 ans déjà, elle embauchait son frère pour distribuer le journal Le Soleil dans les rues de Québec.
Cette mère de trois enfants, coureuse de demi-marathon et joueuse de golf aguerrie, affiche une feuille de route impressionnante. Elle s’est même hissée, en 2011, dans le prestigieux palmarès des 40 Canadiens de moins de 40 ans les plus performants.
Le sens des affaires
Après avoir obtenu son diplôme en administration des affaires, la jeune femme de 22 ans a décroché un emploi chez AFI Expertise. À l’époque, l’entreprise offrait des formations en informatique et en nouvelles technologies aux entreprises de la région de Québec.
« Je me suis jointe à la société le 10 avril 2000 en tant que chargée du développement des affaires. Cela a marqué le début de mon aventure entrepreneuriale. J’ai développé mon marché, je me suis entourée de collaborateurs. Les occasions se présentaient et je les saisissais. Un jour, je me suis rendu compte que je dirigeais une entreprise », raconte-t-elle.
À l’aise avec ses responsabilités qui évoluaient aussi rapidement que l’entreprise, elle a décidé d’acheter l’organisation avant même d’avoir franchi le cap de la trentaine. Marie-Pier St-Hilaire reconnaît avoir fait preuve d’opportunisme, un mot qui, pour elle, a une connotation positive en entrepreneuriat.
Consultez aussi : Oser repartir au bas de l'échelle
«Mon idée d’affaires n’avait rien d’extraordinaire, quand on y pense. J’apprenais à des gens à mettre du gras dans des documents Word! Mais j’ai su bien la commercialiser et la faire évoluer.»
Marie-Pier St-Hilaire
Aux jeunes entrepreneurs en devenir, elle rappelle que, pour savoir si une idée est économiquement viable, il faut vérifier si elle répond à trois questions fondamentales. Résout-elle un problème? Y a-t-il un marché? Est-elle simple à mettre en œuvre?
Marie-Pier St-Hilaire sait aussi qu’il faut bien maîtriser son marché et développer son réseau. L’entrepreneur doit multiplier les rencontres et respecter ses clients comme s’ils étaient des partenaires. Enfin, il faut écouter son instinct. « J’ai fait des erreurs parce que je n’ai pas écouté la petite voix en moi. Aujourd’hui, mon intuition, c’est mon 6e sens », ajoute-t-elle.
Crédibilité et ténacité
Quand AFI Expertise est devenue une entreprise de taille moyenne, un dilemme s’est posé à sa dirigeante. Alors que beaucoup auraient vendu, Marie-Pier St-Hilaire a choisi de se réinventer.
Sur les bancs de Harvard entre 2010 et 2012, elle a pris conscience des aptitudes qu’elle devait posséder pour la gestion et le leadership. « Pour nous, les femmes, le défi majeur réside dans la crédibilité. Dans le domaine du service-conseil, de la formation et des technologies, la firme est identifiée à son chef. Il faut rester forte et tenace. »
Lorsqu’on évoque l’avenir d’AFI Expertise, l’ambition et la passion de l’entrepreneure de Québec sont palpables. Elle dit vouloir être un vecteur de tendance dans le domaine de la formation, tout en restant consciente qu’on ne peut être le meilleur dans tous les domaines. « Rester une entreprise privée, accélérer la croissance avec des investissements extérieurs, mais en conservant toujours le contrôle : c’est ce que je veux pour AFI dans les prochaines années. » Elle souhaite réaliser un chiffre d’affaires de 50 millions d’ici cinq ans en continuant toujours de bonifier son offre commerciale et en saisissant les occasions qui se présentent.
AFI Expertise en chiffres :
- 17 : le nombre d’années d’activité d’AFI Expertise
- 17 : le chiffre d’affaires en millions de dollars canadiens
- 150 : le nombre d’employés
- 100 : le nombre de collaborateurs