district m : croître rapidement et humainement

L’histoire de Jean-François Côté

Jeudi 7 juin 2018
Depuis qu’il a cofondé district m en 2012, Jean-François Côté récolte les honneurs. Son entreprise, qui connecte les éditeurs et les annonceurs, connaît une croissance fulgurante. Zoom sur un entrepreneur humain qui tire parti de la publicité numérique.

D’aussi loin qu’il se souvienne, Jean-François Côté a toujours eu la bosse des affaires. En 1993, les cartes de hockey ont la cote et, flairant la bonne affaire, il installe des distributrices de cartes dans les arénas. Quelques années plus tard, il démarre une entreprise qui importe des chandails et des casquettes aux couleurs d’équipes sportives pour les revendre.

Après avoir obtenu son diplôme en comptabilité et en finance d’entreprise, Jean-François Côté se joint au Groupe Pages Jaunes, dont il lance la division numérique Meditative en 2009. Les choses vont bon train, mais quatre collègues (Patrice Marin, Sébastien Fillion, Dom Fortin et Adrian Pike) et lui ont un concept d’affaires qui tranche avec le modèle économique de leur employeur.

Ne faisant ni une ni deux, Jean-François Côté et ses collègues font le saut dans l’entrepreneuriat pour créer la plateforme technologique district m afin d’aider les éditeurs à monétiser leur trafic Internet. « Nous avions les bons éléments autour de la table pour bâtir une entreprise solide et, à 35 ans, je sentais que je détenais toutes les compétences qu’un entrepreneur doit avoir », explique celui qui a été désigné Entrepreneur de l’année E & Y dans la catégorie Entreprises émergentes en 2017.

Près de six après sa création et avec 100 millions de dollars de revenus annuels, district m est devenue l’un des plus grands joueurs de son secteur. La start-up a également enregistré un taux de croissance de 16 000 % et possède aujourd’hui des bureaux à Montréal, à Toronto, à San Diego et à New York.

Comment expliquer cette croissance exponentielle? Selon le PDG Jean-François Côté, district m se distingue par la qualité de ses produits et par son service à la clientèle hors pair. « Notre produit est l’un des plus rapides au monde, mentionne-t-il. Nous sommes en mesure de faire une offre en 400 millièmes de seconde — c’est un claquement de doigts. »

Par exemple, si un utilisateur consulte le site d’une compagnie aérienne pour acheter des billets et qu’il se rend ensuite sur un média comme La Presse, un annonceur pourra faire une offre pour le recibler sur son appareil, qu’il s’agisse d’une tablette, d’un portable ou d’un ordinateur. « C’est un peu comme la bourse du média », illustre l’entrepreneur.

L’humain au centre de la croissance

Les cinq fondateurs ont fait le pari de se lancer dans les affaires en investissant leur propre argent.

« Nous voulions attendre d’avoir des clients, des revenus et des profits avant de mener un tour de financement »

Pour soutenir sa croissance, district m s’est tournée en 2016 vers le Fonds de solidarité du Québec FTQ, qui a investi huit millions de dollars dans l’entreprise. « Nous avions besoin de cette aide pour développer district m, poursuit le PDG. Elle a triplé par la suite. » 

Dans les deux prochaines années, district m souhaite doubler encore sa taille et ouvrir des bureaux ailleurs dans le monde, à Londres notamment. « Nous allons engager 60 personnes dans la prochaine année et acquérir des entreprises. » 

Conscient que l’équipe de district m demeure un élément clé pour concrétiser sa vision, Jean-François Côté vise à lui offrir les meilleures conditions pour s’épanouir. En 2017, district m s’est classée parmi les 100 meilleurs petits et moyens employeurs au Canada, un classement établi par Mediacorp en collaboration avec le Globe and Mail. « Il faut miser sur l’humain aujourd’hui, conseille-t-il. Il faut gagner la guerre des talents. Les entreprises doivent bien comprendre leurs employés et leur offrir de bons avantages. »

Quand on lui demande ce qui le rend plus fier dans son parcours d’entrepreneur, Jean-François Côté répond ceci : « Avoir créé 85 emplois et nourri 85 familles, je trouve ça incroyable. Pour le petit Québécois francophone qui vient du Saguenay et qui a été élevé dans une famille modeste, c’est très hot. » 

L’entreprise en chiffres

  • 85 : le nombre d’employés
  • 10 : le nombre d’impressions publicitaires en milliards
  • 70 : le pourcentage des revenus qui provient des États-Unis
  •  

Envie d'en savoir plus? 

Visitez le site Web de district m