Metavic : le bois, une histoire de famille
L’histoire de Martin Guillemette
Chargeuses de bois, remorques, têtes multifonctionnelles, fendeuses de bois, treuils : l’entreprise Metavic s’est imposée comme la spécialiste québécoise de l’équipement forestier. Elle est aussi un exemple de relève en milieu familial longuement réfléchie et minutieusement préparée.
Le déclic de la reprise
Après sa technique en génie mécanique, Martin Guillemette a rapidement intégré l’entreprise familiale à titre de soudeur-monteur. Il a parfait ses connaissances et son savoir-faire en évoluant dans de nombreux services, comme ceux de la peinture et de l’usinage, tout en s’intéressant au dessin et à la conception d’outils.
En 1999, il travaille le jour dans l’entreprise familiale alors que ses soirées et fins de semaine sont consacrées à des mandats externes de machinage. Martin Guillemette s’est rendu compte qu’il était capable de s’établir à son compte avec ses nombreux mandats et a senti le besoin de se lancer. Il a alors demandé à son père s’il était prêt à vendre l’entreprise à ses fils. « On a rapidement établi un échéancier, puis entrepris les démarches nécessaires », mentionne-t-il.
Une relève, des défis
Émile Guillemette vit à un peu plus de 150 mètres de l’entreprise qu’il a fondée, et cette proximité lui est chère. Le considérant comme un modèle à suivre, ses fils Martin et Steeve l’ont consulté tout au long du processus de la reprise.
« Notre père reste très attaché à l’entreprise. Pour mon frère et moi, c’est un modèle, un mentor dont on veut s’inspirer pour faire grandir Metavic.»
Martin Guillemette
Les deux frères ont entamé le processus de rachat en faisant d’abord l’acquisition de 50 % des actions de l’entreprise pour finalement racheter l’intégralité de l’entreprise à parts égales. Pour se protéger, ils ont élaboré une convention d’actionnaires. Tout y est détaillé, notamment le nombre d’heures de travail, la façon de gérer les heures supplémentaires et l’intégration de leurs enfants dans l’entreprise. Rien n’est laissé au hasard et toutes les décisions sont prises à deux.
« Si je veux revendre mes parts, mon frère est l’acheteur qui a priorité sur mes enfants, souligne Martin Guillemette. Nous avons défini des règles claires pour éviter les frustrations. »
Pour réussir un transfert en milieu familial, il faut dissiper les doutes, ceux des clients, mais aussi ceux des employés. Au moment du rachat en 2001, Martin avait 26 ans. « J’avais fait mes preuves comme employé au sein de l’entreprise, mais ce n’est pas la même chose lorsque tu décides d’en reprendre les rênes, se rappelle-t-il. Souvent, des clients ou des employés voulaient absolument voir mon père, même s’il avait vendu ses parts. Il nous a fallu nous imposer et légitimer notre autorité. Ça n’est pas toujours facile. »
Les fruits de la reprise
Les frères Guillemette ont introduit de nombreuses nouveautés, notamment en ce qui concerne le marketing, la gouvernance et les processus internes. Ils ont informatisé le traitement des données et le suivi client, et créé une nouvelle vitrine sur Internet.
Martin Guillemette et son frère ont des personnalités différentes qui se complètent parfaitement. Selon lui, la réussite de la reprise de Metavic par la famille s’explique simplement : « Steeve est mon grand frère. Nous sommes très complémentaires. J’adore la conception et les machines. Steeve préfère le marketing et les ressources humaines. On possède les mêmes buts et on va tous les deux dans la même direction. »
Jusqu’au moment de la reprise, Metavic faisait affaire avec un seul détaillant. L’entreprise compte désormais 23 revendeurs, notamment en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et dans l’État du Vermont.
Après cinq années de travail acharné et d’efforts en recherche et développement, Metavic est devenue la première entreprise du Québec à mettre au point une tête multifonctionnelle 100 % québécoise qui permet de couper, de mesurer, d’élaguer et de préparer les billes de bois pour le chargement en un temps record.
Pour ce qui est des ressources humaines, les frères Guillemette cherchent à simplifier les processus internes. L’objectif est de faciliter l’intégration des nouveaux employés afin de les rendre autonomes le plus rapidement possible.
Si certaines choses ont évolué au sein de Metavic depuis la reprise, d’autres sont restées les mêmes : machines durables, excellence du service et produits d’une qualité irréprochable. Metavic souhaite désormais s’outiller adéquatement pour soutenir la forte croissance qu’elle enregistre depuis quelques années. L’histoire de cette relève est loin d’être terminée.
Metavic en chiffres
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25 : le taux de croissance (en pourcentage) de l’entreprise en 2017
- 21 : le nombre d’employés de l’entreprise
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250 : le nombre de pays où la Metavic est présente
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