Café Castelo: une PME qui rivalise avec des grandes marques
L'histoire de Prédrag Okuka
Prédrag Okuka est arrivé au Québec en 1994 après avoir fui la guerre qui secouait son pays natal, l’ex-Yougoslavie. Il était sans le sou et ne parlait pas un mot de français. Deux ans plus tard, il avait appris à manier la langue de Molière suffisamment pour fonder sa maison de torréfaction de café et un café-boutique. Sa famille cultivait depuis deux générations déjà l’art de griller les grains pour en faire ressortir les arômes. Il a donc jumelé sa passion pour le café à l’entrepreneuriat dans le but de créer des emplois au Québec, sa terre d’accueil.
Tisser des liens professionnels
L’entreprise a par la suite formé un réseau de partenaires avec lesquels collaborer. Aujourd’hui, elle entretient des liens avec 8 café-boutiques indépendants de la région de Québec comme le Café in et Grains de Soleil. La relation se situe quelque part entre celle de la franchise et de la coopérative. Pour Prédrag Okuka, l’entraide est la clé du modèle d’affaires. En plus d’utiliser les produits artisanaux de Café Castelo, les établissements associés s’abreuvent des conseils et des apprentissages de Prédrag Okuka.
«Je partage mon expérience et mes connaissances pour aider d’autres entrepreneurs à se lancer en affaires. Plus il y a de PME au Québec, mieux c’est. »
Café Castelo emploie aujourd’hui 150 personnes dans l’ensemble de son réseau en plus d’une quinzaine d’autres qui travaillent directement pour l’enseigne Café Castelo.
Prédrag Okuka est passionné par la torréfaction dont il assume encore la responsabilité. Il utilise uniquement des grains de café arabica, reconnus pour leur finesse. « Nous arrivons à prendre de l’expansion parce que nos produits goûtent la qualité », assure Prédrag Okuka.
Se démarquer dans un marché concurrentiel
Café Castelo n’a pas laissé sa petite taille freiner ses initiatives de croissance. Lorsque le marché du café en capsules a explosé, Prédrag Okuka a vu l’occasion d’élargir le champ d’activité de son entreprise. « Je me suis dit que, si des entreprises produisaient des capsules ailleurs, j’allais le faire mieux qu’elles, mais ici. »
Il a trouvé un fabricant qui distribue de l’équipement spécialisé pour encapsuler le café. Les démarches ont été plus corsées pour dénicher les capsules en plastique. L’entrepreneur a finalement dû les importer. Il convient que le défi était grand, mais que la part de marché à aller chercher était proportionnelle aux efforts fournis. Dès la mi-octobre 2016, son système qui fabrique 1000 capsules K-Cup (recharges compatibles avec les systèmes d’infusion Keurig) à l’heure triplera son volume de production. « Je ne m’attendais pas à une réponse aussi favorable des consommateurs », avoue-t-il.
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Il y a un an et demi, Café Castelo a modernisé ses équipements et construit une usine à Saint-Nicolas pour augmenter sa production. Prédrag Okuka soutient que ces 8000 pieds carrés seront bientôt insuffisants pour soutenir la demande croissante pour son café torréfié et ses capsules.
De Québec à Montréal
L’entreprise de Québec souhaite ouvrir des cafés partenaires à Montréal et espère créer 150 nouveaux emplois d’ici cinq ans. « Ma fille et mon fils s’impliquent maintenant dans l’entreprise. Ça amène un vent de jeunesse. Ils veulent oser davantage. » Pour actualiser son offre, Café Castelo compte explorer des tendances plus expérimentales comme le café infusé à froid ou le café nitro.
Café Castelo en chiffres :
- 150 : le nombre de tonnes de café torréfiées en un an
- 8 : le nombre de cafés-boutiques partenaires
- 15 :le nombre d’employés au café Castelo
- 150 : le nombre d’employés dans tout le réseau
- 20 : le nombre de tasses de café bues par Prédrag Okuka quotidiennement
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