ACET: quand accélération et technologie font bon ménage
Voir plus loin
L’ACET est un organisme à but non lucratif, fondé en collaboration avec l’Université de Sherbrooke (UdeS) et financé en grande partie par cette dernière grâce aux dons de particuliers et des gouvernements fédéral et provincial. C’est d’ailleurs de l’UdeS que provient la majeure partie de la clientèle de l’ACET puisque de nombreuses technologies et innovations en sont issues. Les entrepreneurs sont souvent des étudiants de dernière année de la maîtrise ou du doctorat qui désirent utiliser les fruits de leur recherche pour mettre sur pied un projet entrepreneurial. Comme l’explique Ghyslain Goulet, président-directeur général de l’ACET, « il y a plusieurs façons de valoriser la recherche. En effet, plusieurs technologies mises au point au sein de l’université sont vendues ou cédées sous licence par des entreprises, et certaines favorisent le démarrage d’entreprises ».
C’est cette dernière activité qui intéresse l’ACET. L’organisme s’emploie à soutenir des chercheurs qui, dans le cadre de leurs études supérieures, ont fait des découvertes à partir desquelles ils aimeraient réaliser un projet entrepreneurial ou qui possèdent un profil d’entrepreneur et dont les travaux de recherche recèlent un potentiel commercial intéressant. « La recherche universitaire peut mener à l’entrepreneuriat et, inversement, l’entrepreneuriat est une voie sensée pour commercialiser les technologies issues des recherches universitaires », commente Ghyslain Goulet.
Le champ d’action de l’ACET ne se limite toutefois pas aux anciens étudiants de l’UdeS. Quelques entreprises hors campus bénéficient de l’accompagnement de l’ACET. De celles-ci, 80 % proviennent de la région sherbrookoise. Les autres sont situées le long de l’autoroute 10 en raison des différents partenariats établis par l’UdeS.
De l’accompagnement au financement
Dès sa constitution, l’ACET a bénéficié de l’appui de grands noms du domaine des affaires qui ont accepté de siéger à son CA. Grâce à leur présence au sein de l’organisation, ils apportent une expertise concrète aux jeunes entrepreneurs, dont ils étoffent aussi le réseau. « Nous accompagnons les jeunes entreprises pendant des périodes de deux à quatre ans en mettant à profit tout notre écosystème, précise Ghyslain Goulet. Nous avons nos propres fonds d’investissement qui sont très importants parce que les entreprises technologiques en amorçage doivent toujours composer avec la difficulté d’aller chercher des capitaux de risque. Peu de fonds œuvrent dans ce domaine, donc notre système facilite la première ronde de financement. »
En effet, une des particularités de l’organisme est qu’il possède ses propres fonds d’investissement destinés aux entreprises de l’ACET qui sont sur le point de commercialiser leur innovation technologique, ou qui commencent à le faire, afin de les aider à ficeler leur premier montage financier. Le premier fonds, ACET Capital 1, a déjà été totalement investi dans 16 entreprises et a atteint ses objectifs. L’organisme vient de lancer le second fonds, ACET Capital 2, qui investira dans l’amorçage et le démarrage d’entreprises technologiques. Ce fonds devrait servir pendant une dizaine d’années à financer de 20 à 25 nouvelles entreprises.
Apprenez-en plus sur trois entreprises de l’ACET dans notre capsule Objectif croissance
Ces fonds, comme l’explique Ghyslain Goulet, subsistent grâce à un très grand engagement des sociétés en commandite, des sociétés de capitaux de risque, du secteur privé, de la Banque Nationale et du gouvernement du Québec. « Beaucoup d’investisseurs qui contribuent à nos fonds travaillent à créer des entreprises à succès », précise Ghyslain Goulet.
Modèle unique?
Quoiqu’il existe plusieurs initiatives entrepreneuriales universitaires au Québec, l’ACET se démarque par l’implication du milieu des affaires et de son système de fonds. Cette structure permet à l’organisme de fournir des bases solides aux entreprises qu’il soutient et d’améliorer leurs chances de percer à l’international. C’est là un des buts de l’ACET : créer des entreprises prospères capables de réussir en dehors des frontières de la province et de faire rayonner le savoir-faire québécois.
« Notre impact auprès d’une jeune organisation est important, car nous avons déjà réalisé 80 projets et investi près de 50 millions de dollars. Grâce aux entreprises technologiques que nous avons soutenues, nous avons permis la création de quelque 300 emplois à forte valeur ajoutée. Je crois que nous sommes un modèle inspirant pour d’autres régions ou incubateurs au Québec, car nous avons innové en mettant en place nos propres fonds et des outils performants. »
— Ghyslain Goulet
L’ACET en chiffres
70 : nombre de projets soutenus depuis 2011
260 : nombre d’emplois créés
62 : pourcentage des fondateurs d’entreprise ayant un diplôme de cycle supérieur
50 : pourcentage des entreprises actuellement accompagnées en commercialisation
50 : pourcentage du chiffre d’affaires des entreprises réalisé hors Québec
15 millions : le montant du financement accordé aux entreprises en 2017
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