Comment calculer son taux horaire en tant qu'entrepreneur
Pratico-pratique
«Quel est votre tarif horaire ?» La question qui tue pour l’entrepreneur tiraillé entre demander un montant peu élevé pour s’assurer d’obtenir le contrat et demander un tarif assez élevé pour réaliser une part intéressante de profit. Et si vous calculiez simplement votre taux horaire optimal ?
C’est ce qu’a fait, environ cinq ans après s’être lancée en affaires, Valérie Parizeault, derrière le Studio Rose Flash spécialisé en sites web et image de marque. Elle a décidé de partager sur son blogue la stratégie de calcul qu’elle a utilisée.
«L’argent, c’est une question émotive, mais à un moment donné, il faut regarder la question sous l’angle mathématique», affirme l’entrepreneure.
1- Évaluer ses coûts d’entreprise
D’abord, on calcule combien il faut débourser d’argent pour être en affaires. Selon la forme juridique qu’on choisit pour son entreprise, les coûts varient.
Par exemple, si vous décidez de créer une compagnie, il faut prévoir plus de 325$ comme frais initiaux d’incorporation, puis près de 100$ de frais annuels pour maintenir votre compagnie en règle. Il faut aussi allouer davantage à la comptabilité puisqu’il faudra réaliser les états financiers de l’entreprise en plus de ses impôts personnels.
Ensuite, demandez-vous si vous ferez affaire avec des consultants à l’occasion, ou si vous aurez besoin d’employés, avec les charges sociales que cela signifie, comme le Régime des rentes du Québec et l’assurance-emploi.
Il faut compter également tout le reste : les coûts pour son espace de travail, les frais de déplacement, l’équipement, le mobilier, les fournitures de bureau, les télécommunications, les assurances, les coûts liés à la publicité et au développement d’affaires, etc.
À fin d’exemple, disons que vous ne prévoyez pas embaucher de personnel pour le moment et que vos dépenses sont d’environ 25 000$ annuellement.
2- Évaluer vos dépenses personnelles
Il faut ensuite se demander combien on veut gagner par année.
«Je suggère à l’entrepreneur de se mettre un montant avec lequel il peut survivre et un autre avec lequel il peut être heureux pour avoir une bonne idée de sa marge de manœuvre», indique David Decary, conseiller-formateur
Pour y arriver, on ne s’en sort pas : il faut analyser ses dépenses annuelles. On compte bien sûr sa résidence et le coût de son épicerie. Mais aussi, son transport, ses vacances et ses autres dépenses personnelles comme les sports et les sorties. À ne pas négliger non plus : ses cotisations à son régime enregistré d’épargne-retraite (REER).
À titre d’exemple, disons que vous survivez avec 40 000$, mais que pour être vraiment confortable, vous visez davantage 60 000$.
Connaissez la suite sur le site de Banque Nationale.