Entreprendre pour ne pas décrocher
Fusion Jeunesse
Une mission née du désir des jeunes
Contrer le décrochage scolaire par l’engagement des jeunes : voilà la mission de Fusion Jeunesse, un organisme sans but lucratif fondé en 2009, dont les projets se sont déjà implantés dans près de 80 écoles à la grandeur du Québec, y compris auprès des communautés inuites et des Premières Nations dans le nord du Québec.
L’année précédant la fondation de l’organisme, une équipe avait sillonné la province pour sonder les jeunes. À la question : « Que voulez-vous voir dans votre école afin de rester accrochés et motivés? », la réponse était claire.
Les élèves du secondaire voulaient des activités qui les interpellent et des mentors qui les conseillent. Fusion Jeunesse était né — et sa double mission aussi!
Concrètement, comment ça se passe?
Fusion Jeunesse embauche des étudiants universitaires qu’il envoie dans des écoles primaires et secondaires à titre de coordonnateurs afin de mettre en œuvre et de soutenir des projets liés à leur domaine d’étude. Ces projets motivent les jeunes à se surpasser et à s’investir davantage dans leurs études afin de réussir à l’école. Pendant toute l’année scolaire, les étudiants universitaires ou récents diplômés travaillent en moyenne 10 à 15 heures par semaine auprès des élèves à des projets liés notamment au design de mode, au design de l’environnement, au cinéma, à l’art et à la culture, aux sciences, aux jeux vidéo et à la robotique.
Un nouveau volet entrepreneuriat sera lancé à la rentrée scolaire 2015 afin de sensibiliser les jeunes du primaire et du secondaire à la mise sur pied d’une entreprise. Le programme les amènera à créer une entreprise réelle ou fictive et à en apprendre davantage sur les notions qui touchent à l’entrepreneuriat.
Consultez aussi : Un entrepreneur social contre le décrochage scolaire
La fierté de s’accomplir
« Tout le monde y gagne, aussi bien les mentors, qui se réalisent dans un premier emploi lié à leur domaine, que les jeunes en difficulté, qui retirent un sentiment d’accomplissement qui leur était jusque-là inconnu », constate Sarah Houde, directrice générale de l’organisme basé à Montréal.
Des exemples de réussite qui font chaud au cœur, Sarah Houde en a des tonnes. « À Henri-Bourassa, récemment, les jeunes en adaptation scolaire nous ont fièrement présenté huit ateliers lors de la journée de fin d’année : un garage, un resto, un salon de coiffure, etc. Deux semaines avant l’événement, le taux d’absentéisme était nul, alors qu’il est habituellement de 70 %! De démotivés et négatifs, les jeunes deviennent allumés et engagés. Une des nombreuses preuves que ça marche. »
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Lisez L'histoire de Gabriel Bran Lopez, fondateur de Fusion jeunesse, sur Devenir entrepreneur
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