Ma Maison logique : petites constructions, grand projet
L’histoire de Catherine Duval et Pascal Dubé
C’est à la suite d’un retour à la campagne, en janvier 2014, que naît l’entreprise du couple formé de Catherine Duval et de Pascal Dubé. Fraîchement arrivés dans la municipalité de Kamouraska au Bas-Saint-Laurent, ils font l’acquisition d’une maison ancestrale, qu’ils décident ensuite de louer à des vacanciers 30 % de l’année. Rapidement, un problème se pose : où logeront-ils lorsque La P’tite jaune, leur résidence principale, sera louée?
Une question qui tombe à point nommé pour les jeunes trentenaires à la recherche d’une idée d’affaires. « Nous avions le goût de démarrer quelque chose ensemble, raconte l’entrepreneure. Aussi, à ce moment-là, le mouvement des minimaisons gagnait en popularité aux États-Unis. Nous nous sommes dit que nous pourrions surfer sur la vague. » Ma Maison logique est donc lancée l’hiver suivant, en 2015.
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Les premiers contrats
Leur première construction, une minimaison sur roues de 180 pieds carrés, nécessite 40 jours de travail acharné. « Nous l’avons bâtie de nos propres mains, en nous disant que nous l’habiterions et que nous nous en servirions comme maison-modèle. Elle permettrait de démontrer notre savoir-faire en construction saine, durable et efficace en plus d’augmenter notre visibilité médiatique », explique Catherine Duval. Mission accomplie! Lors de la première édition du Festival des minimaisons, à Lantier, dans les Laurentides, ils font un tabac.
L’année 2016 est celle des premiers « vrais » contrats pour Ma Maison logique. On leur confie la construction de deux minimaisons ainsi que d’une habitation de 800 pieds carrés, une charge de travail suffisante pour remplir leur carnet de commandes.
« Notre processus de travail est volontairement long. Il comporte plusieurs étapes, notamment pour la conception parce que nous créons sur mesure. Nous démarrons chaque projet avec un canevas vierge. Puis, nous organisons plusieurs rencontres avec les clients afin d’échanger sur leurs besoins et leurs désirs. »
Catherine Duval
Le principal défi de l’entreprise : faire valoir les avantages de ses constructions réfléchies. « Il y a un gros travail d’éducation et de sensibilisation à faire. Il faut notamment expliquer qu’une maison super isolée, construite avec des fenêtres à triple vitrage dont l’orientation favorise l’ensoleillement permet de réaliser de grandes économies énergétiques, donc d’argent », illustre l’entrepreneure. Selon celle-ci, le surcoût initial que représente la construction d’une telle maison se rentabilise au bout de 6 à 10 ans. « C’est donc un investissement à long terme. »
Pour l’instant, leur clientèle est surtout composée de premiers acheteurs de 25 à 35 ans sensibles aux enjeux écologiques.
Un changement de vision
La réalisation des premiers contrats de Ma Maison logique a également permis à Catherine Duval et à Pascal Dubé de resserrer leur offre de services, initialement très vaste. « Nous avons mis de côté l’idée des cabines d’hébergement alternatif inspirées du glamping ainsi que celle des services de rénovation : cela ne correspondait pas à nos aspirations ni à nos moyens de production », reconnaît Catherine Duval. Désormais, le couple mise tout sur leurs maisons logiques (750 pieds carrés et plus) ainsi que sur leurs « boîtes à caresses », des minimaisons avec ou sans roues.
Ma Maison logique en chiffres
- 3 : le nombre de modèles de minimaisons proposés (la Capia, la Novio et la Yohr)
- 3 : le nombre d’employés
- 180 à 300 : la superficie en pieds carrés d’une minimaison sur roues
- 1500 : la superficie en pieds carrés de leur atelier
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